Le député Gilles Carrez, qui a été chargé par le Premier ministre d'étudier des pistes de financement pour les transports en Ile-de-France, a présenté le 25 juin à une quinzaine d'élus franciliens un schéma prévoyant de réaliser en deux phases les 35 milliards d'investissements annoncés fin avril par Nicolas Sarkozy.
Il a proposé de réaliser d'ici à 2025 entre 25 et 27 milliards d'investissements et constaté qu'il fallait encore trouver une dizaine de milliards d'euros pour les financer.
Gilles Carrez, qui s'est appuyé sur le plan de mobilisation du président du conseil régional, Jean-Paul Huchon, d'un montant de 18,95 milliards d'euros, a estimé possible de parvenir à un accord entre la région et l'Etat. Figurent notamment dans ce plan, la désaturation de la ligne 13 par le prolongement au nord de la ligne 14 et l'amélioration des RER.
Gilles Carrez a proposé par ailleurs de réaliser d'ici à 2025 une partie du projet de métro automatique du secrétaire d'Etat chargé du Grand Paris, Christian Blanc, en prolongeant la ligne 14 au nord jusqu'à Saint-Denis-Pleyel et au sud vers Villejuif et Orly. Il travaille par ailleurs "sur un élément de rocade qui combine les arcs prioritaires d'Arc Express" (rocade ferroviaire "Huchon") "et des variantes de tracés liées aux schémas du Grand Paris" (projet Blanc).
Le périmètre d'investissement serait "de 25 à 27 milliards" d'ici à 2025, a-t-il affirmé. Le reste du projet de Christian Blanc, qui prévoit de relier aussi Massy, Saclay, La Défense et Roissy notamment, "serait réalisé plus tard" "mais les études techniques et mesures foncières devront être anticipées dès la première phase", a-t-il dit.
Plusieurs élus ont insisté pour qu'"il y ait une vraie liaison sur Roissy dès la première phase", la desserte des aéroports et la liaison entre eux leur paraissant "une priorité à l'horizon 2025". Les investissements nécessiteraient un emprunt à long terme s'appuyant sur des "flux de recettes annuelles sécurisées".
Gilles Carrez a répertorié 15 milliards, avec une "modulation" du "versement transport" des entreprises, une progression des recettes tarifaires "supérieure à l'inflation annuelle" et une amélioration du rendement des taxes sur les bureaux qui alimentent le Farif (Fonds d'aménagement de la région Ile-de-France). On peut, selon lui, "espérer un milliard d'euros d'ici 2025 au titre des recettes liées à la valorisation foncière et immobilière apportée par les nouvelles infrastructures". Reste une "impasse de financement de l'ordre d'une dizaine de milliards d'euros", compte tenu des surcoûts (augmentation de fréquentation, exploitation des nouvelles infrastructures) qu'il faudra combler, si nécessaire avec "des recettes inédites".
Gilles Carrez s'est montré très sceptique vis-à-vis des partenariats public-privé (PPP), car ils doivent être "adossés sur des recettes". "On s'est mis d'accord pour explorer toutes les pistes et faire du travail réaliste, pour obliger les responsables politiques à prendre leurs responsabilités, le but de notre rapport est d'interdire l'esquive", a-t-il déclaré.
Source AFP
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