Lancés en 2008 avec le plan Espoir banlieues, les contrats d'autonomie ont été conçus pour permettre l'accompagnement de 45.000 jeunes éloignés de l'emploi, jusqu'en 2011. Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, s'en est réjoui ce mardi 19 juillet : le dispositif va finalement être prolongé en 2012, avec 8.000 nouveaux contrats qui s'ajouteront aux 15.000 contrats qui seront effectifs à la fin 2011. "Réduire durablement le chômage des jeunes de nos quartiers est ma priorité", a souligné le ministre.
Proposé à des personnes peu qualifiées, âgées de 16 à 25 ans, et résidant dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville, le dispositif a d'ores et déjà permis à plus de 40.000 jeunes de bénéficier d'un "suivi intensif et personnalisé", d'après le ministère : "Avec le contrat d'autonomie, un jeune sur deux a repris pied dans l'emploi, grâce à une formation qualifiante, un CDD ou un CDI."
L'efficacité des contrats d'autonomie a certes été parfois mise en doute. En juillet 2010, un rapport de l'Inspection générale des finances avançait ainsi que pour les quelque 30.000 contrats déjà signés en mai 2010, le taux de retour à l'emploi durable n'atteignait que 4% ; en comptant les contrats encore en cours d'exécution, le taux d'accès à l'emploi global était alors de 22%.
Quant à la Dares, au ministère du Travail, elle constatait en février 2011 que les contrats d'autonomie étaient "en relatif décalage avec les objectifs initiaux qui visaient en priorité des jeunes peu ou pas qualifiés, non repérés par le service public de l'emploi, ne bénéficiant pas des dispositifs de droit commun". Les bénéficiaires des contrats d'autonomie lui apparaissaient, en somme, "moins éloignés de l'emploi qu'initialement anticipé" (voir article ci-contre). Quant au coût du dispositif, il a pu paraître important : la députée UMP Chantal Brunel l'avait estimé, en novembre dernier, à "14.000 euros par jeune placé".
"Avec les missions locales, le coût n'est que de 3.000 euros", avance Dominique De Clercq, présidente de la mission locale de Tourcoing – Vallée de la Lys et adjointe au maire de Tourcoing. Quant au conseiller général de l'Ariège André Montané, également membre du CNML, il se réjouit de l'extension du dispositif en 2012, tout en précisant que le contrat d'autonomie n'est "qu'un outil parmi d'autres dans le cursus d'insertion socioprofessionnelle globale du jeune".
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