À ce jour, seulement 16% des collectivités françaises tenues de publier leurs données se conforment à la loi République numérique du 7 octobre 2016. Sur les 868 collectivités ouvrant leurs données, 147 ont mis en place un portail dédié à l'open data avec un recours massif (80%) à la solution Opendatasoft. L'étude publiée par l'éditeur, avec l'appui de l'Observatoire data publica s'est focalisée sur ces derniers afin de dégager quelques tendances susceptibles de nourrir la réflexion en cours sur la refondation d'OpenDataFrance (voir notre article du 17 avril 2024).
Une majorité de données géographiques
Les portails open data territoriaux totalisent ainsi 16.802 jeux avec une moyenne de 138 jeux de données par portail. Les données géographiques, qui représentent 57% de l'ensemble, prédominent, reflet des obligations héritées de la directive Inspire sur l'accès aux données environnementales. En termes de thématiques, les jeux sur la citoyenneté, l'administration, l'environnement, les transports et la mobilité, l'aménagement du territoire, le tourisme et l'agriculture figurent dans le top des jeux de données les plus fréquemment publiés.
Les standards peu respectés
Si les jeux de données produits par des collectivités restent majoritaires, la plupart des portails moissonne les grands portails de l'État (Insee, Arcep, IGN…) où de partenaires (interco, département, région, délégataire…) pour enrichir leur offre. Le format de publication dominant reste le CSV, utilisé pour un tiers des jeux de données, mais des formats propriétaires comme Excel (21%) subsistent toujours. L'étude met également en lumière le faible taux d'adoption du socle commun des données locales (SCDL) avec seulement 1,5% des jeux de données qui respectent les standards portés par OpenDataFrance. Cela suggère que l'association n'a pas réussi à faire essaimer sa stratégie de standardisation des données, alors même qu'il s'agit là de garantir leur interopérabilité afin de favoriser leur large réutilisation.
Les collectivités premières réutilisatrices
Dans ce domaine, l'étude révèle sans surprise que les collectivités sont les premiers utilisateurs de leurs propres données. Celles-ci servent souvent à créer des visualisations de données, des cartes interactives et d'autres formes d'analyses. Le top 3 des données les plus utilisées porte sur la mobilité, le tourisme et la citoyenneté. Les données de mobilité se distinguent particulièrement, avec des millions d'appels d'API ou de téléchargements attestant de leur utilité pratique, notamment pour les applications mobiles fournissant des informations en temps réel sur le trafic, les vélos ou la disponibilité des parkings. Quelques collectivités utilisent enfin les données open data pour nourrir leur application sur les services de proximité.
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